L’importance de la prévention DMLA
Aujourd’hui, les causes de dégénérescence maculaire liée à l’âge sont mal précisées, cela représente des composantes acquises, mais aussi des composantes génétiques, le tout rendant cette pathologie multifactorielle.
Par exemple, un terrain familial de Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age expose un risque quatre fois plus important d’apparition d’une DMLA. Une personne fumeuse, sur une très longue période, s’expose à un risque de trois à six fois plus important de développer une DMLA à long terme.
Dès le plus jeune âge, il est donc impératif d’assurer la prévention de la DMLA :
- Une protection solaire doit être systématique dès l’adolescence pour protéger la rétine des méfaits du soleil surtout lors des séjours en bord de mer ou aux sports d’hiver
- La consommation de tabac est proscrite aussi pour ne pas occasionner des lésions maculaires au fil des années
- Appliquer des règles hygiéno diététiques classiques, maintenir une alimentation équilibrée riche en fruits, en légumes, en poisson, ainsi qu’en vitamines et minéraux
En l’absence d’antécédents familiaux, il est souhaitable de réaliser un examen du fond d’œil tous les deux ans après 65 ans.
L’examen du fond consiste à un examen simple et rapide pour détecter toute anomalie maculaire. Ceci est capital puisque un diagnostic précoce d’une DMA permettra une meilleure prévention de l’évolutivité de cette DMLA.
Plus le diagnostic est précoce, plus le patient pourra prendre en main son hygiène de vie et ralentir le développement de cette pathologie oculaire. Le patient avertit pourra ainsi arrêter le tabac, s’astreindre à une bonne protection solaire et vérifier que sa fratrie ne soit pas atteinte de DMLA.
Le patient sera alors sensibilisé sur ses symptômes visuels et connaîtra mieux les risques d’évolution vers une DMLA humide (mise en route d’injections intra vitréenne).
Ce dépistage s’avère indispensable, puisque les patients sont asymptomatiques au début, c’est-à-dire qu’il n’y ni gêne, ni douleur, ni irritation, ni baisse d’acuité visuelle.
Vivre avec une pathologie oculaire : mes conseils
La cataracte correspond à l’opacification du cristallin au fil des années. L’intervention chirurgicale permet ainsi d’enlever ce cristallin et de le remplacer par un cristallin intraoculaire artificiel. En l’absence de pathologie rétinienne, le résultat visuel est très satisfaisant.
Dans le cadre d’une DMLA associée, c’est l’atteinte de la macula (le centre de la rétine) qui se détériore progressivement avec les années surtout après 65 – 70 ans.
Aujourd’hui, il n’existe pas de possibilité de réaliser des greffes de rétine ou de régénérer ce tissu rétinien. La vision centrale se dégrade au fil des années, le plus souvent lentement, pour la plupart des gens, mais parfois rapidement chez d’autres.
Progressivement, la DMLA va occasionner une baisse d’acuité visuelle surtout centrale pour la lecture notamment.
Dès le stade précoce de la pathologie oculaire, il convient d’ accompagner le patient avec le soutien d’un orthoptiste pour débuter si nécessaire une rééducation basse vision.
Le soutien technique et psychologique par son entourage ou un psychologue est primordial pour motiver le patient à garder une vie la plus normale possible.
Des lentilles grossissant, des loupes électroniques permettent de maintenir une certaine vision fonctionnelle pour les aider dans les gestes de la vie courante.
En l’absence de DMLA exsudative (“humide”), un suivi ophtalmologique et souhaitable tous les six mois pour évaluer son acuité visuelle et rediscuter avec le patient, des contraintes liées à son handicap, et essayer de trouver des solutions pour rendre sa vie plus facile.
Le patient doit avoir une attitude proactive vis-à -vis de sa pathologie : réaliser une auto surveillance régulière en cachant un œil, puis un autre et s’aider si besoin d’une grille d’Amsler. En cas de baisse d’acuité visuelle brutale, le patient doit toujours avoir en tête le risque du passage d’une DMLA sèche (autosurveillance) à une DMLA exsudative (début de traitement local avec des injections into oculaires).
DMLA et cataracte en chiffre
La cataracte et la DMLA sont deux sources fréquentes d’handicap visuel chez le sujet âgé du fait de leur prévalence.
Quelques chiffres :
- Les sujets de + de 75 ans en France représentent plus de 10 % de la population (plus de 6 millions d’individus)
- Dans une population âgée entre 55 et 65 ans, la cataracte est présente dans 4,5 % des cas et 10 % des cas pour la DMLA. Après 75 ans, la cataracte présente plus de 46 % des cas et 25 à 30 % pour la DMLA. Autrement dit, la prévalence augmente significativement avec l’âge pour ces deux pathologies
- Compte-tenu de l’augmentation du vieillissement de la population, le nombre de patients présentant à la fois une cataracte et une DMLA ne peut qu’augmenter au fil des années
L’association d’une cataracte importante et une forme très évoluée de DMLA rend le patient peu autonome jusqu’à la notion de basse vision.
Une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire pour restaurer sa vision périphérique.